Le mot Aromathérapie a été inventé par un chimiste français, René Maurice Gattefossé en 1931 lorsqu’il publie son livre du même nom. Ce scientifique est un chercheur qui veut rappeler le haut pouvoir thérapeutique des huiles essentielles.
Le dictionnaire Robert définit l’aromathérapie comme « l’utilisation médicale des huiles essentielles ». Elle concerne aussi bien les humains que les animaux ou les végétaux.
Une huile essentielle est l’essence volatile extraite de plantes aromatiques au moyen de la distillation par entraînement à la vapeur d’eau à basse pression. Cette distillation est faite dans un « alambic » le plus souvent en inox et le liquide qui sort du réfrigérant est un mélange d’hydrolat (contenant les substances de la plante solubles dans l’eau) et des micro-gouttes d’huile essentielle insolubles dans l’eau. Ce liquide est ensuite transféré dans un « essencier » ou l’huile essentielle insoluble se sépare de l’hydrolat par différence de densité.
La même plante qui croit sur des terroirs différents (pays, climat, composition du sol, altitude, ensoleillement) peut secréter des huiles essentielles très différentes. Il en est ainsi du Romarin qui donne des huiles essentielles très différentes selon qu’il est cultivé au Maroc (eucalyptol), en Provence (camphre) ou en Corse (verbénone). On parle de « Chémotype » ou race chimique. La connaissance du chémotype d’une huile essentielle permet de caractériser l’huile essentielle de façon précise et bien entendu de définir ses utilisations possibles. On parle alors d’huiles essentielles « chémotypées » et les flacons portent souvent le logo « HEBBD » (Huile Essentielle Botaniquement et Biochimiquement Définie).
L’aromathérapie n’est qu’une branche de la phytothérapie (traitement des maladies par les plantes ou par leurs extraits). Or on sait que l’utilisation de la phytothérapie, que ce soit en Europe, en Australie, en Égypte, en Inde ou en Chine remonte à des temps très anciens. On se souvient du « vinaigre des 4 voleurs », du Baume du tigre, de l’Huile Goménolée. Aujourd’hui, la phytothérapie reste, à l’échelle de la terre, la méthode la plus répandue qu’ont les êtres humains pour soigner leurs maladies. En effet, la plupart des êtres humains n’ont pas les moyens d’avoir régulièrement accès à la médecine allopathique (médecine à base de médicaments chimiques) et continuent à se soigner avec les méthodes traditionnelles.
En fait, on n’a rien inventé et on a seulement rafraîchi et actualisé la connaissance d’hommes vrais qui ont très tôt percé les secrets de la nature. Les scientifiques actuels ont simplement validé et approfondi par des technologies très avancées (chromatographie en phase gazeuse) ce que l’on savait depuis des lustres.
L’aromathérapie scientifique emploie un grand nombre d’huiles essentielles venant du monde entier. Pour chacune de ces huiles essentielles, les moyens techniques modernes (chromatographie en phase gazeuse) permettent de connaÎtre la composition biochimique de l’huile essentielle et de savoir de façon précise à quelle huile on a affaire. S’il le veut vraiment, le professionnel qui achète une huile essentielle pour la revendre ne peut plus se faire avoir! Si l’huile essentielle qu’achète le consommateur n’est pas de bonne qualité, c’est que le commerçant qui la lui vend, l’a bien voulu et il ne peut pas prétendre qu’il ne le savait pas !
Les modes d’administration sont très nombreux : application sur la peau, ingestion, inhalation, diffusion atmosphérique, capsules pour la voie orale, suppositoires pour la voie rectale, ovules pour la voie vaginale, shampoing pour les cheveux, gels ou crèmes pour les soins du corps.
Les huiles essentielles sont extrêmement concentrées et doivent être employées à des doses très faibles. Par conséquent, il est important de ne pas dépasser les quantités prescrites par le médecin ou le pharmacien. Dans certains cas, le fait d’augmenter la dose (par exemple de la doubler) inverse l’effet attendu de l’huile essentielle.
Avertissement : Le texte qui précède présente quelques notions simples sur l’Aromathérapie qui sont en grande partie inspirées du livre intitulé : « Pour une cosmétique intelligente : Huiles essentielles et végétales » écrit par Dominique Baudoux, pharmacien et chercheur.