Un peu d’histoire sur cette plante

Le Romarin est un arbrisseau poussant à l’état sauvage sur le pourtour de la mer Méditerranée, dans des garrigues arides et rocailleuses, sur des terrains calcaires. Il peut atteindre jusqu’à 1,50m voire 2 mètres de hauteur. Il n’apprécie pas une sécheresse trop importante et se contente de l’humidité du littoral. Il est répandu au niveau de la mer et jusqu’à 650 mètres, voire 1.500 mètres d’altitude.
On pense que les variétés que l’on trouve à Madagascar on été rapportées par les colons au début du 20ème siècle et ont été utilisés comme aromate ou comme plante médicinale. Ces variétés ont été plantées dans les jardins privés où ils ont survécu avec des soins appropriés. Il existe plusieurs variétés de Romarin à Madagascar et nous en possédons trois sur la plantation de Miakadaza.

Situation actuelle des plantations de Romarin

Ce n’est que récemment que des planteurs ont tenté de planter du romarin sur des surfaces plus grandes, en particulier sur les plateaux. En fait les résultats sont mitigés et on s’aperçoit, avec l’expérience, que le Romarin se développe mieux à mi-ombre qu’en plein soleil ce qui était difficilement prévisible. Par ailleurs, son développement n’est jamais aussi important à Madagascar que dans le bassin méditerranéen et il dépasse rarement 1 mètre de hauteur.

La plantation de Mad’Essences.

En ce qui nous concerne, les sols où nous l’avons planté sont très pauvres et sont légèrement acides ce qui ne lui est pas favorable car il préfère les terrains calcaires. Compte tenu de la sècheresse, nous avons près de 50% des pieds qui ont crevé. Nous avons essayé de booster les plants de Romarin encore en vie en mettant un peu de guano bio au pied de chaque touffe mais la sécheresse persistante en 2011 ne nous permet pas encore de voir les résultats de cet apport d’engrais.

Nous avons fait un essai en le plantant en mélange avec du Lemon-grass qui est une plante qui monte rapidement à 1,50 mètre de hauteur et qui pourrait fournir un peu d’ombre aux jeunes plants de Romarin. Nous verrons après la saison des pluies si cela a été efficace.
Nous allons faire un essai en plantant des rangées de Cupressus sempervirens et en plantant en intercalaire des pieds de Romarin. L’ombre des Cupressus pourrait profiter aux pieds de Romarin.
Nous envisageons de le cueillir au début de l’année prochaine, en fin de saison des pluies, lorsqu’il aura pu profiter des engrais et de la pluie.
En résumé, la culture du romarin à Madagascar est assez problématique.

L’huile essentielle de Romarin.

Quelque soient les variétés de Romarin cultivées (nous en avons trois), l’huile obtenue par distillation à la vapeur d’eau est sensiblement la même.

Les composants principaux de cette huile essentielle sont les monoterpenes puis le 1,8 cinéole (Eucalyptole), molécule que l’on rencontre en grande quantité dans de nombreuses huiles essentielles produites à Madagascar : Eucalyptus Globulus, Ravintsara, Niaouli. En cela, cette huile se rapproche de l’huile de Romarin à cinéole produite au Maroc ou en Tunisie.
Cependant, cette huile essentielle se caractérise par une teneur en Camphre très faible (environ 3%) en comparaison avec les huiles produites aussi bien en Corse (8%) qu’en Afrique du Nord (13%). Par contre, elle a un taux de Verbénone très élevé (environ 13%) en comparaison avec celui existant dans l’huile de Romarin Verbénone produite en Corse (environ en 9%). En cela, cette huile se rapproche de l’huile produite en Corse, avec le Camphre en moins.

Compte tenu de ce qui précède, les principales propriétés de cette huile sont (voir bibliographie) :

• Mucolytique (dégage les bronches),
• Anticatarrhale (réduit les sécrétions des muqueuses),
• Expectorante (aide à cracher)
• Régénérateur hépatocytaire (régénérateur du foie)
• Drainante hépatique,
• Revitalisant et tonique cutané et capillaire.

Il faut néanmoins se souvenir que la présence de Cétones (Verbénone, Camphre) présente des risques neurotoxiques et abortifs et que cette huile ne doit pas être utilisée en cas de grossesse, chez les sujets épileptiques, les femmes allaitantes et les bébés.
Par ailleurs, si les cétones sont, à faible dose, des stimulants du système nerveux central, on peut obtenir l’effet inverse en augmentant la dose, par exemple en la multipliant par deux.

Avertissement et indications bibliographiques :

Les propriétés, les indications d’emploi, les précautions d’emploi stipulées dans notre site, sont tirées de livres d’Aromathérapie qui ont été écrits par des médecins, des pharmaciens ou des chercheurs qui font autorité dans leur domaine.

On les y retrouve aussi sur des sites Internet de référence. Les informations issues de ces ouvrages  sont données à titre purement informatif et ne sauraient en aucune façon constituer une information médicale ni engager notre responsabilité.

Au cas où vous souhaiteriez utiliser les huiles essentielles dans un but thérapeutique, consultez d’abord un médecin.

Indications bibliographiques :

• "Aromathérapie" du Dr Jean Valnet, Editions Livre de poche (1984)
• "Huiles essentielles – 2000 ans de découvertes aromathérapiques pour une médecine d'avenir" de Dominique Baudoux, Editions Inspir
• "Huiles essentielles : mode d’emploi" de Nerys Purchon, Editions Marabout pratique (2001)
• "Les huiles essentielles, médecine d’avenir" du Dr Jean-Pierre Willem, Editions du Dauphin (2002)
• "L'aromathérapie – Se soigner par les huiles essentielles" de Dominique Baudoux, Editions Amyris (2002)
• "ABC des huiles essentielles" du Dr Telphon, Editions Grancher (2003)
• "Aroma Minceur" du Dr Jean-Pierre Willem, Editions Albin Michel (2004)
• "Aroma Famille" du Dr Jean-Pierre Willem, Editions Albin Michel (2005)
• "L'Aromathérapie exactement" de P. Franchomme, du Dr D. Pénoël et de R.Jollois, Editions R.Jollois (2005)
• "Guide pratique d’Aromathérapie familiale et scientifique" de Dominique Baudoux, Editions Inspir (2008)
• www.aroma-zone.com